"Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie."

Blaise Pascal, Pensées, 1670.

 

"Plus l’oeil de l’humanité est puissant, plus l’univers s’élargit"

Bernard Werber, La voix de la terre, 2014.

 

"Il y a autant d’atome dans la tête de mon chat que d’étoile dans l’univers."

Michel Cassé, Du nouveau dans l’invisible, 2017.


Introduction

Ces travaux pratiques encadrés (TPE) nous permettent d’étudier un thème déjà abordé les années précédentes en cours de sciences physiques et nous donnent l’occasion de l’approfondir. Cet objet d’étude porte sur le domaine de l’infiniment petit et de l’infiniment grand en croisant deux matières : le français et la physique. L’infini est un terme simple qui désigne une notion incommensurable, et dont l’emploi est nécessaire pour expliquer ou comprendre le monde.

 

Dans le domaine des mathématiques, la notion d’infini est utilisée pour parler de suite de nombres naturels sans fin c’est-à-dire qui se décline à l’infini. Par la suite, la physique s’est appropriée ce concept afin de définir la matière invisible à l’œil nu, c’est-à-dire l’atome et les différentes particules qui le composent qu’on appelle alors l’infiniment petit. De la même façon pour représenter les planètes, les galaxies ou encore l’Univers, la physique fait appel à la notion d’infiniment grand. Des personnalités scientifiques telles que Newton (1643-1727) ou Galilée (1564-1642) ont contribué à rendre moins abstraite la notion d’infini, l’un par la découverte de la gravitation universelle et l’autre par ses découvertes astronomiques.

 

Dans le domaine de la littérature, les philosophes ou les écrivains tels que Démocrite (460-370 av. JC), Jonathan Swift (1667-1745) ou Voltaire (1694-1778), ont recours à la notion d’infini pour expliquer ou illustrer leurs pensées de manière allégorique ou imagée. Dans ses Pensées (1670), Blaise Pascal (1623-1662) interroge la condition humaine au centre d’un monde plongé dans un silence éternel au milieu des espaces infinis. La notion d’infini n’est alors pas celle du scientifique mais celle du philosophe qui cherche le sens même du non fini, de l’infinitude.

Ainsi, notre problématique peut se poser de la manière suivante : Comment l’infiniment petit et l’infiniment grand sont-ils représentés dans la physique et la littérature ?

 

Nous étudierons dans un premier temps l’infiniment petit, puis l’infiniment grand et enfin nous traiterons les deux infinis.

Nous nous appuierons sur trois ouvrages : Les deux infinis de Blaise Pascal (Paragraphe 185 des Pensées), Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift et Micromégas de Voltaire.


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